A nous aussi....
On aurai jamais pensé que ce petit blog qui juste fait à la base pour donner des nouvelles aux proches ferait tant d' aficionados : depuis sa création, il y a eut presque 65 000 pas vues, 16 500 visiteurs uniques, une journée record à 605 pages vues inclus dans le mois record qui etait de 7 000 pages vues !!!!
Pour ceux qui sont loin de la presse francaise, voici la double page qu' a fait Takari dans Voiles et Voilier numero 444 de féfrier 2008 :
En voici les passages :
Takari Retour au Pays
Budget minimum, mais preparation maximale pour ce splendide Cognac turquois avec lequel Norbert a voulu retrouver la Guyane de son enfance.
Contrairement aux interrogations de Laurent ( article precedent celui de Takari ), Norbert, le proprietaire du cognac TAKARI sait exactement ou il veut aller.Savait, plutot, puisque le voici bien arrivé dans les bras de sa doudou, dont il a apercut l'avion en approche sur Cayenne alors qu' il y amerissait à bord de TAKARi et au terme d une transat rondement menée.
Il est d ailleurs amusant de constater que parti cap à l Ouest- Sud - Ouest le 7 novembre de la Gomera ( canaries ), Norbert s est fait raser les moustaches au large du Bresil le 30 novembre par IDEC le trimarant géant barré par Francis Joyon qui déboulait à son nord à plus de 25 nds !
A chacun son but et à chacun son chemin pour le réaliser...
Celui de Norbert ne passe pas par l'établissement d' un recordde vitesse ni de distance, mais par un retour aux origines.
"Enfant, je vivais en Guyane et lorsque j' allais en métropole en avion, je passais des heures à regarder par le hublot, songeur, en me demandant ce qu' il pouvait se passer sous mon nez."
Plus tard, il se rend compte que ce reve est réalisable en bateau et meme en petit bateau puisqu il rencontre à Cayenne le joli cognac jaune de Franck Pacher Oukiva ?, dont nos colonnes ont soucent relate les aventures.
"C' est à ce moment que je me suis donne comme defi de traverser l atlantique en solitaire, sur un petit bateau preparé par mes soins et pour feter mon quart de siecle."
Suit un coup de foudre pour un Cognac décati et ses 1300 clous à l' air libre.
Puis trois ans de travaux et d' essais en mer par toues les conditions possibles. Dont un mémorable surf à 9 nds, cueilli par un force 7 en arrivant sur Toulon.
Départ à l' automne 2006 avec un enchainement de coups durs : un OFNI fracasse le moteur hors bord et plie l' immergé du pilote devant Gibraltar. En repartant, un deuxiem OFNI explose le safran et aileron de safran, entrainant une voie d' eau sévère ( 10-20 litres par heure ). Un front froid au large du Maroc ( 70 nds pendant plusieurs heures ), Takari en fuite à 8 nds, à la cape sèche 4 nds en latéral......
"La mer fumait, l' air etait irrespirable. Caché à l' interieur, habillé comme un montagnard pour eviter de me blesser en cas de tonneau, je me fais projeter contre la paroi alors que le hublot du roof est sous l' eau. Des que l' horizon est revenu à sa place, mon capital confiance en Takari s est remis à gonfler !
L' arrivée à Santa Cruz de Tenerife etait incroyable : je venais de passer onze jours en solitaire, sous safran de fortune, onze jours de voie d' eau, deux "branlées", javais evité de justesse des cargos dans le rail de Gibraltar, et je prend connaissance que j avais ete recherché 48 heures par le CROSS; malgré tout ca, Takari m est apparu serein en tirant sur ses amarres, malgré le cadavre du safran déposé sur le ponton....."
Du coup, la transat est remise à plus tard, un an plus tard, le temps de rentrer en France travailler et de laisser les alizés se remettre en place, dans le bon sens.
" La transat ? 12 ans que j en revais, 26 jours de moments forts, une sensation d' immensité et d' indépendance avec les poissons colants, les dauphins et les globicéphales comme cerise sur le gateau. Et à l' arrivée, les premiers zouks à la radio alors que la cote reste invisible, la premiere ile et le premier mouillage ou Takari plonge son ancre avec comme fond sonore les bruits de la foret et les cris des singes "
Il en revait, il l' a fait.
Tranquillement et en s' entourant de toutes les précautions et des conseils nécessaires, ce blogueur régulier ( adresse du blog ) peaufine les détails de son voyage. Et réussit ainsi ce qu il a entrepris malgre les conditions meteo difficiles et un budget mini mini.
Comme Laurent sur son sangria et Alfonso sur son fantasia ( autre sujet précédent a celui de Takari )
Par hasard, vous remarquerez que ces trois nains qui ont navigué tous ces miles en les épousant plus qu en les défiant sont tous trois issus de la meme planche à dessin, celle de Philippe Harlé. Mais est ce vraiment un hasard ?
JLG
Bilan technique :
Outre le bris du safran et de son aileron du a la rencontre avec plusieurs OFNI, notons que les haubans, bas haubans et leures ridoirs, allongés et bloqués dans la baston marocaine ont ete changé, par souci de sécurité. Le GSC 100 a rapidement eut des soucis d alimentation et de communication. Trois accrocs dans le vieux spi de class 8 pour cause d envoi original. Des algues apparues dans le reservoir principal apres le Cap Vert, mais il restait de l eau minerale ( 80 litres ) ainsi qu un reservoir de 55 litres et des bidons ( 40 litres )
Bilan financier :
Dur de tout chiffrer.... Si je compte l achat du bateau, l equipement, la restauration, la preparation, les casses moteur, sorties d eau aux canaries et les restos on a arrive à 18 000 euros. Ce qui, et j en suis assez fier, reste le plus petit budget de tous les navigos rencontrés !
Et pour en rajouter une couche Takari est le plus petit des bateau du theme principal de voiles et voiliers, et oui un cognac est plus petit qu un fantasia ou un sangria....
L enrichissement des albums sont en cours, patience, et il va y en avoir de nouveaux
PS aux dernieres nouvelles de ce matin, Takari va bien, mais à sa petite mine, on voit qu il est triste ( ou alors il est en pleine sieste tropicale..... )